Mission 3 | Comme au bon vieux temps ? [TERMINE]

Nombre de messages : 33 Date d'inscription : 17/06/2006

Malgrè les années qui passent, malgré les divergences d’opinion, il y a des choses qui ne changent jamais… L’amitié en fait-elle partie ?

Charles Francis Xavier
Erik Lensherr

En cette journée , le professeur avait décidé d'aller prendre l'air et de se rendre dans le bar le plus huppé du quartier pour y boire un café. il savait qu'il y rencontrerait beaucoup de politiciens et que sa présence ne serait pas forcément bien vue de tout le monde mais il s'en fichait. S'il devait en passer par là pour montrer que tout les mutants ne sont pas aussi mauvais qu'on ne le dit , il le ferait sans hésiter jusqu'à ce qu'enfin ils soient acceptés tel qu'ils sont.

La Bentley qui le conduisit sur place s'arréta devant la porte d'entrée du bar. Le chauffeur alla ensuite lui ouvrir la portière avant qu'une petite passerelle provenant de sous le véhicule vienne se placer entre le trottoir et la voiture lui permettant d'en descendre seul tout en restant assis sur son fauteuil. Une fois descendu , la passerelle rangée , le chauffeur referma la portière et alla ouvrir et tenir la porte du bar pour qu'enfin Charles puisse entrer.

"Vous pouvez m'attendre ici." Lui dit-il avant qu'il ne referme la porte derrière lui.

Dès qu'il fit son entrée , la majorité des regards des personnes présentes se tourna vers lui. Ils devaient sans aucun doute l'avoir reconnu , le professeur Charles Xavier , le créateur de l'école pour mutants. Il n'avait pas besoin de lire dans leurs pensées pour le savoir et d'ailleurs , il s'y refusait catégoriquement. Toujours est-il qu'il se contenta de dire :

"Bonjour messieurs dames. C'est une belle journée , n'est ce pas ?" , affichant un sourire quelque peu amical , sachant très bien qu'il n'obtiendrait pas de réponse.

Il poussa alors le joystick situer à sa gauche , sur l'accoudoir , à l'aide de son pouce et continua d'avancer , sans preter plus d'attention à ses regards méprisants. Il se dirigea vers une table libre située dans le fond de la pièce. un serveur ne tarda pas à s'approcher pour prendre sa commande. Un café , c'est tout ce qu'il lui fallait et très vite , le serveur alla le lui chercher. C'est alors qu'une autre personne entra , une personne qu'il connaissait très bien mais la dernière qu'il s'attendait à voir. Celle-ci l'aperçut assez vite et ne tarda pas à se diriger vers lui

Erik était habillé parfaitement élégamment. Il portait un costume trois pièces de grande marque, un long manteau de velours, et son habituel chapeau. Ainsi vêtu, il entra dans le bar du quartier aisé de Washigton : le Felicita. C'est un des bars les plus chers que connaissait Erik, mais qu'importe pour lui. Il n'avait peut être pas les moyens d'acheter un Château comme celui de Charles, mais qui avait sûrment les moyens de vivre très à l'aise financièrement. Alors qu'il entrait dans le bar, personne ne le regarda plus de quelques secondes. Un homme très bien habillé avec un tel charisme, ça ne paraît pas bizarre qu'il entre dans le Felicita. Soudain, quelqu'un attira le regard de Magneto. Charles Xavier. Son vieil ami. Ou son vieil ennemi, cela devenait ambigu comme relation. Tranquillement, Erik se dirigea vers le professeur. Il s'installa sur la chaise en face de Xavier, et le regarda d'un air amical. Magneto n'affichait jamais d'air mauvais. C'était un homme civilisé qui pouvait regarder amicalement même son pire ennemi. Et Charles avait tout de même était un des plus proches amis d'Erik. Ce dernier fit d'une voix chaude, et agréable, aux accents contrôlés.

"Bonjour Charles. Comment vas-tu ?"

Le mutant qui contrôlait le métal regretta soudain de ne pas avoir d'échiquier. Charles était certainement l'homme qui était le plus apte à le vaincre à ce jeu particulièrement stratègique. C'était bien la seule chose que regrettait de son emprisonnement, les parties d'échecs avec Charles. Mais il n'était plus ni enfermé, ni réellement ami avec le directeur de l'académie des Mutants. Mais sur le moment, Magneto n'était pas d'humeur à parler de leurs divergences d'opinion. Sauf si Charles commencait. Si tolérant cet homme. Peut être même trop. Magneto retira son manteau, et le posa sur son dossier de fauteuil. Un serveur vint le voir et lui demanda ce qu'il prendrait. Il lui prit commande d'un café avec un léger nuage de lait, et deux sucres. Puis Magneto, son café fumant devant lui, attendit la réponse du professeur Xavier.

Il s'agissait donc d'Erik Lehnsherr , le vieil ami de Charles mais qui depuis quelque temps avait décidé de suivre un tout autre chemin que celui qu'arpentait le professeur. Depuis , il devint le principal ennemi des X-Men , Magneto. Celui-ci s'installa à la table de Charles , s'assayant en face de lui tout en le fixant d'un regard amical. Malgré leur opposition , ils ont toujours gardé d'assez bonnes relations leurs permettant d'avoir des discutions posées sur tout et n'importe quoi même lorsqu'il était encore enfermé dans sa prison de plastique. Mais cette fois-ci , la situation était particulièrement differente. Finalement installé , Lehnsherr commença par saluer Charles , lui demandant même comment il allait.

"Erik ? C'est toujours un plaisir que de te revoir." Lui répondit-il d'un ton ironique avant d'ajouter calmement. "Tu es bien placé pour savoir comment je vais. On dit que les blessures guerissent avec le temps , eh bien... celle-ci sera plus difficile à cicatriser , je le crains."

Sur la fin de sa phrase , Xavier ne put s'empêcher de baisser les yeux pour montrer son dépit face à cette situation mais très vite , son regard se reporta sur Erik. Reprenant son ton ironique , il lui demanda à son tour.

"Et toi comment vas-tu ? La liberté ne t'effraie pas de trop ?"

Charles se sésit alors de la tasse de café que le serveur lui avait apporté il y a quelques secondes et la porta à ses lèvres pour en prendre une gorgé. Il reposa ensuite la tasse et fixa son interlocuteur , attendant une réponse de sa part.

[Hrp : Désolé , pas trop d'inspi.]

Charles Xavier avait un ton particulièrement ironique. Il est vrai qu'Erik l'avait quelque peu utilisé pour tenter d'en finir avec les humains normaux, mais il ne l'avait pas blesser. Il l'avait même en quelque sorte sauvé de l'emprise machiavélique de Stryker. Bon, c'était quelque peu relatif, mais il n'avait fait aucun mal volontairement à Charles, et il l'avait même aidé, sauvant par là même ses élèves. Il n'avait rien pu faire pour Jean Grey, n'étant plus là à ce moment. Charles avait pourtant toujours marqué une certaine amicalité, et là il devenait ironique et froid. Et c'était lui que l'on disait méchant.

Il l'était peut être, pas sous son point de vue en tout cas, mais au moins il était civilisé et savait mettre de côté le passé. Et de toute manière, il ne voyait pas de quelle blessure il parlait. Il était déçu de sa trahison ? Nous ne pouvons pas trahir quelqu'un si on est pas en relation avec lui, si ? Charles sembla dépité un instant et en baissa même les yeux. Mais rapidement l'homme en fauteuil roulant reporta son regard sur lui. Et lui posa une question avec un sarcasme qui fit grincer Erik des dents. Mais il lui répondit d'un ton neutre.

"Bien. J'ai toujours apprécié la sensation de pouvoir aller boire un café dans un bax luxueux. Mais ton manque de courtoisie me surprend, Charles. Tes relations avec les humains te barbarisent-elles ? Je ne l'espère pas, j'ai toujours aimé nos parties d'échecs et elles me manqueraient beaucoup."

Si son vieil ami voulait ironiser, il tomberait sur quelqu'un qui savait le faire aussi bien que lui. Erik sentait que cette rencontre allait finir sur quelque chose de beaucoup moins amical que toutes les précédentes. Et ce ne serait pas de sa faute. L'homme but une gorgée de café, savourant le goût excellent. Peut être que c'était cher, mais au moins c'était bon.

[C'est pas grave moi non plus Assez compliqué à trouver comme idée ^^]

Les remarques que Charles venait de faire à Erik ne semblaient pas être au gout de ce dernier mais il s'efforça d'y répondre , le lui faisant tout de même remarquer. Il alla même jusqu'à lui demander si ce n'était pas ses fréquentations avec les humains qui en étaient à l'origine. Il lui avoua finalement que ce qu'il regretterait le plus , c'était les parties d'échec qu'ils avaient pris l'habitude de faire. Pour répondre à sa première remarque , il prit un ton calme et lui dit simplement.

"Ce sont des humains , Erik... comme toi... et moi , même s'ils ne possèdent pas ce don extraordinaire qui leur fait si peur pour la plupart. Il faut les comprendre , c'est quelque chose de nouveau pour eux et pour beaucoup d'entre nous aussi , ils ne savent donc pas comment réagir. Certains réagissent mal , certes , mais pas tous. Il ne faut pas les condamner à cause d'une minorité."

Il stoppa là son discours qui pourrait durer des heures tant il avait son opinion ancrée dans ce sens à tel point que rien ne pourrait le faire changer d'avis. Mais il savait que son interlocuteur avait également la sienne , opposée , et qu'il en était de même pour lui. C'est pourquoi après quelques secondes de silence et une gorgé de café , il reprit la parole et dit.

"Moi aussi , j'aimais nos parties d'échec. Peut-être auront nous l'occasion d'en refaire quelques unes... quand tout celà sera fini... espérons le..."

[Hrp : on ne va peut-être pas s'étaler là dessus trop longtemps. Je ne vois pas trop le but de cette mission...]

[Moi non-plus, mais bon ça fait plaisir au MJ ^^]

Charles était toujours le même sur ce point là. Tolérant à l'extrème en qui concernait les humains. Mais Charles Xavier n'avait jamais connu les séquestrations, l'intolérance dès le début de sa vie. Il n'avait pas connu les guettos, les brimades, les insultes racistes. Il ne s'était guère heurté aux dures réalités que ces dernières années. Et très peu, de plus. Erik, lui avait connu tous ces défauts typiquement humains dès le départ de sa longue vie. Et il les connaissait encore. Rien ne pouvait l'empêcher de haïr l'humain et ses si nombreuses faiblesses. Il répondit d'une voix docte, celle d'un scientifique ayant des arguments implacables.

"Allons, Charles. Ne les excuse pas ainsi à cause de la peur de la différence. Crois-tu réellement que ce soit de la peur ? Non, c'est de la jalousie pure et simple. Et la haine qui en découle les transforme en réel raciste. Lorsque tu parles d'une minorité, je me dis que si ce ne serait pas la minorité qui est au pouvoir, je m'en ferais moins. L'on peut vaincre un klux klux clan lorsque l'on a l'appui du pouvoir en place. Mais quand c'est l'inverse, l'on est obligé de se mettre en guerre. Et c'est ce que je fais."

Comme l'avait fait le professeur des X-Men, Magneto s'arrêta. Cela faisait si longtemps qu'ils s'affrontaient en théorie et en pratique sur ce point, que les deux hommes avaient compris que jamais ils ne pourraient se convaincre. Chacun se mettrait des bâtons dans les roues jusqu'à ce que tout soit fini, moment où ils redeviendont peut être ami. Magneto finit son café pendant que Charles conservait le silence. Sa phrase le fit sourire légérement. Il se leva, et saisit son manteau. Pendant qu'il le mit, il fit tranquillement.

"Oui, Charles. Ce sera bientôt fini. Très bientôt. Et en ces derniers mots, je te laisse. Au revoir Charles."

Erik Lensherr se retira, et sortit du bar. Il n'y était resté que peu de temps, n'en laissant ainsi aucun à CHarles de lire ses pensées. Heureusement. Il allait tranquillement rentrer à son QG à présent. Ce qu'il avait dit à celui qui avait dédié sa vie à la tolérance était vrai. Cela serait bientôt fini.

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