Moment de solitude [R]

Assise au bureau de sa chambre, Meredith lisait l’énoncé d’un devoir de philosophie qu’elle devait rendre la semaine suivante. En réalité son regard caressait la feuille sans qu’elle ne comprenne rien et sans s’en rendre compte, relisait plusieurs fois la même ligne. Elle posa la tête sur sa main, faisant des petits cercles avec son stylo sur la feuille, puis son regard se perdis dans le vague lorsqu’elle leva les yeux vers la fenêtre : Un soleil radieux, des oiseux qui chantaient…

*Et toi tu es enfermé chez toi en tenter de comprendre un revoir qui de toute façon n’est pas obligatoire… *

La jeune femme baissa de nouveau ses yeux sur la feuille, haussa un sourcil peu convaincu. Puis la voix de son frère raisonna dans son esprit : « Ne laisse pas ta vie professionnelle devenir plus importante que ta vie privée ». Elle grinça à ses paroles. Pourquoi fallait il que ce que son frère dise la marque plus qu’elle ne l’espérait ?

Evelyn posa son regard sur sa feuille avec un soupir. Elle la regarda longuement avant de se lever et d’enfiler son manteau. Il faisait beau, chaud, cette fin de journée semblait magnifique, mais que diable faisait elle enfermée dans sa chambre a travailler ?

*Si tu continue comme ça tu va devenir vieille fille !*

C’est ainsi que la jeune humaine sortie de son appartement, descendit rapidement les escaliers et se faufila dehors. Une fois en liberté en soupira en instant en regard le ciel bleu. Meredith se passa une main dans les cheveux tandis qu’un sourire léger se dessinait sur ses lèvres.

La jeune humaine se dirigea donc vers le parc ? Quel endroit plus adapté pour faire une pause et soufflé ?

Tout en avança d’un pas assez lent, Meredith croisait ses bras autour de sa mince taille. Ce jour là, elle c’était vêtit d’une légère robe blanche, assez échancré, s’arrêtant juste au dessous de ses genoux pour laisser paraître ses mince jambes.

Ah, l'Amérique ! Ses grandes voies remplies de voitures immenses, ses hommes et ses femmes d'affaires qui mangeaient ou téléphonaient tout en se rendant d'un point de rendez vous à un autre. Ses immenses écran qui annonçait les derniers produits à la mode, ou les derniers grands films hollywoodiens. Ses boutiques pleines de baggels et de Snapple à tous les goûts, Son accent tellement naturel et simple. Ses valeurs, ses défauts, se qualités, ce tout.

*Ca fait du bien de rentrer à la maison.*

Debout sur un trotoire, les mains dans les poches de son jean bleu délavé, Len regardait le paysage urbain qui s'étallait devant lui. Qu cette cicvilisation lui avait manqué ! Il n'avait pas mis les pieds dans son pays depuis ses 16 ans, l'age auquel il avait coupé les ponts avec ses parents. Si son coeur s'emballait ainsi à New York, comment réagirait il face aux plages douces de Californie ?

Il sortit de son admiration lorsqu'il se souvint brusquement ce qu'il faisait ici. Il était arrivé d'Angleterre le matin même, après avoir dormis pendant les quelques 8 heures de vol. Michael, traumatisé à vie par le décollage, n'avait pu fermé l'oeil, n'avait pas laché son avant bras du trajet et avait manqué de se transormfer en cette horrible chose bleuâtre plusieurs fois de suite. Bref, ils s'en étaient tout de même sortis vivants. Tout de suite après l'atterissage, ils avaient aménagé leur appartement, puis Michael s'était affalé en ronflant sur le lit de Len. ce dernier, en pleine forme et attif de retrouver son pays d'origine, était sortit.

D'accord, il devait admettre qu'il n'était pas sortit au hazard, il avait prit le bout de papier sur lequel il avait noté l'adresse de Meredith et s'y était rendu. A présent, il se trouvait sur le trotoire situé juste en face de l'imeuble ou vivait son amie. D'ailleur, au moment où il pensait a elle, la jeune femme sortit gracieusement de son appartement, vêtue d'une adorable robe blanche et légère. Heureusement, elle était seule.

*Gosh, elle est encore plus belle que dans mes souvenirs !*

S'extasia le jeune cinéaste en la suivant des yeux. Elle semblait se diriger vers le parc, alors il la suivit. Autant attendre qu'il y ai moins de monde au tour pour refaire son apparition surprise. Il avait hâte de voir sa réaction lorsqu'elle réaliserait qu'il était ici alors qu'il était sensé être en Angleterre.

Lorsqu'elle atteignit le parc, Meredith ralentit le pas, semblant apprécier sa petite promenade. Len la suivit un instant, un sourire satisfait flottant sur ses lèvres. Quelle étrangeté de savoir qu'elle se trouvait juste en face de lui, alors qu'il était l'une des dernières personnes qu'elle s'attendait a voir. Puis, après quelques minutes, il se décida a attaquer avant qu'elle ne se retourne et ne gache tout l'effet de surprise.

"SURPRISE !"

S'exclama t il tout d'un coup en sautillant jusqu'au se retrouver devant elle. Un large sourire sur les lèvres, une expression malicieuse sur le regard, il lui tendit les bras.

En entrant dans le parc, Meredith ralenti d’avantage encore, elle ferma un instant les yeux et respira profondément, loin de se doutait qu’un deux mètres d’elle à peine se trouvait Len Wayseman, qui était l’une des personnes les plus gentils qu’elle connaisse et bien sur, le meilleur ami qu’elle ait jamais eut.

La jeune humaine balaya le parc du regard et à l’instant même où elle se faisait la remarque qu’il n’y avait presque personne, une voix s’écria un « SURPRISE » derrière elle. Evelyn tressaillit en poussant un peu petit cri aigue et fit volte face en se mettant les mains sur les lèvres. Elle resta un instant à regarder le jeune homme qui lui tendait les bras avec un large sourire…Puis son regard s’illumina :

« LEN ! »

S’écria t elle en se précipitant sur lui avant de venir s’écraser dans ses bras. Elle se hissa sur la pointe ses pieds pour enrouler la nuque sur jeune humain de ses bras, un large sourire fendant son visage. Elle ferma un instant les yeux avec un soupir puis s’écarta, les mains toujours posé sur les épaules de son petit Américain.

« Len ! »

Jubila t elle de nouveau tout en le regardant de bas en haut, comme pour s’assurer qu’il était bien là… Mais d’ailleurs que faisait il là ? La brunette releva les larges yeux noisette vers lui.

« Comment tu… enfin je veux dire… Qu’est ce que tu fais ici ? »

Réalisa t elle après un moment.

*N’était il pas censé être en Angleterre ?*

Pas que sa présence ici la dérange, loin de là. C’était simplement la dernière chose à laquelle elle s’attendait… Oui parce qu’elle avait apprit que dans la vie, tout pouvait arriver…

*Jusqu’à voir son frère se transformer en écureuil avec de gros yeux tous les soirs de pleine lune…
-Oui enfin ça…*

Mais en venant aux Etats-Unis, la jeune humaine s’était décidée à tirer un trait sur tout ce qu’elle avait connue en Angleterre. C’était ici, Aux Etats-Unis d’Amérique, que commençait sa nouvelle vie. Les quatre premier mois qu’elle avait passé ici, elle avait espéré chaque nuit revoir le visage de Len, ou de Michael. Mais hélas elle avait due se contenter des lettres qui arriver tous les 2 mois, puis auquel elle répondait de moins en moins, trop occupé à travailler.
Avant de se quitter, elle avait dit à ses deux amis qu’elle repasserait les voir et ils lui avaient promis d’en faire de même… Chose que ni l’uns ni l’autre n’avait fait… Elle s’en était toujours voulue d’ailleurs, mais c’était dit que si la vie les avait éloignée c’est qu’il devait y avoir une raison.

A présent il était là, devant elle, et il la regardait de ses yeux malicieux qui le caractérisaient tant.


Le regard de Meredith passa d’un œil à l’autre de Len avant qu’elle ne se hisse de nouveau sur la pointe des pieds pour le serrer dans ses bras.

« Oh Gosh… Soupira t elle, Ca me fait tellement plaisir de te voir ! »

*Effet de surprise réussit !*

Songea Len avec satisfaction lorsque Meredith sursauta en poussant un petit cris aigüe plutôt comique. Elle resta un quart de seconde à le fixer d'un regard vide puis quelque chose se mit à briller dans le fond de ses yeux noisette.

*Ah, tout de même !*

Son sourire s'élargit et il accueillit sa meilleure amie qui vint se crasher joyeusement dans ses bras en hurlant son nom. Un large sourire sur les lèvres, il la serra contre lui a lui en broyer les cotes, puis ferma un instant les yeux. Que c'était bon de la revoir ! Lorsqu'elle était partie pour les Etats Unis, elle avait laissé en lui un vide plus dévastateur qu'il n'aurai jamais pu imaginer, et auquel il n'aurait jamais pu se préparer.

Pendant une année entière, Michael et lui avaient fait des plans pour passer la voir là bas, de l'autre coté de l'atlantique, mais leurs vacances ne tombaient jamais en même temps, et l'un ne voulait pas partir sans l'autre. Alors quand Michael avait parlé de la possibilité qu'offrais sa fac de poursuivre ses études à l'étranger, il avait foncé, avait poussé le petit toutou à se faire accepter à l'université de New York et avait lui même mit de l'argent de coté pour venir ici retrouver son rayon de soleil.

Il lacha au bout d'un moment son étreinte et sourit à la jeune femme qui semblait avoir peine à croire qu'il était bien là en chair et en os. D'un autre coté il aurait probablement réagit de la même façon si c'était elle qui lui avait fait ce genre de "surprise surprise".

"Tu me demandes ce que je fais ici ?"

Réplica t il avec un éclat de rire.

"Tu ne croyais quand même pas que j'allais tranquillement rester dans TON pays pendant que toi tu t'empiffrais de Baggels et de peanut butter dans le MIEN !"

S'exclama t il avec la légèreté qui le caractérisait. Il était rare que Len soit sérieux et ne dise exactement le fond de ses pensées. Il prenait tout au second degrés et déformait la majorité de ses paroles sous l'humour ou par anti phrase. Les gens avaient en général du mal à le suivre, mais pour Michael et Meredith, qui le connaissaient depuis l'enfance, c'était devenu un automatisme que de déchiffrer ce qu'il avait dans le crâne.

Meredith sembla hésiter un instant, probablement perdue dans une de ses pensées. Puis elle le dévisgea de nouveau comme s'il revenait de la mort avant de revenir se serrer dans ses bras, lui soupirant qu'elle était profondément heureuse de le voir.

"Je sais, moi aussi."

Répondit il, légèrement plus sérieux que quelques secondes plus tôt. Cet Etat d'esprit ne dura pas puisqu'il ressera ses mains autour de la taille de son amie avant de la porter dans ses bras, puis de la faire tourner dans les airs autour de lui. Il ne s'arrêter que lorsqu'il sentit se souvint porter sur lui sa camera numérique et prit peur de l'abimer. C'est donc au bout de près de trois tours qu'il daigna reposer la jeune femme sur le sol.

"Alors, je veux un résumé détailler de cette année."

Décida t il en tentant de garder une expression sérieuse, bien que ses yeux pétillaient d'amusement.

Meredith hocha la tête, le regard pétillant, lorsqu’il lui demanda si elle voulait savoir ce qu’il faisait ici. Quand elle faisait cette expression, Lucian plaisantait souvent en disant qu’elle ressemblait à Lune lorsqu’il lui racontait un conte de fée et qu’il lui demandait si elle voulait savoir la suite.

Puis la jeune humaine éclata d’un rire cristallin à sa réponse. Décidemment, son ami ne changerait jamais. Il avait toujours eut cet humour léger –parfois lourd elle devait l’admettre- qui la faisait rire. Lorsqu’elle regardait ses proche, Meredith se disait qu’elle était vraiment bien encadré de ces trois hommes qui se compléter si bien dans son cœur [E dans l’O]. Tout d’abord il y avait son frère, Lucian, qui était toujours là lorsqu’elle avait besoin d’affection, il la consoler et la câliner sans rien lui demander. Ensuite il y avait Michael, son mutant de meilleur ami, il était doux, sensible et avait l’immense qualité de savoir donner sans rien attendre en retour. Ce jeune homme était sans doute la personne la plus gentille qu’elle connaisse, quand elle allait mal, il savait l’écouter, parfois même il ne faisait qu’hocher la tête mais la regarder tellement intensément qu’elle était obligé de se sentir bien avec lui… Et enfin, il y avait Len. Cet humain dont l’humour ne cessait de l’amusait. Il était certes rare de le voir sérieux, mais pour ça elle avait déjà Lucian ou Michael, quand elle était triste, il n’essayait pas de la faire parler, ou quoi que se soit, il se contenter juste d’être lui-même et ça la réconforter. C’était sans doute étrange, mais la légèreté de vivre du jeune homme était tellement plaisante à regarder que sa simple présence faisait s’évanouir ses problèmes.

*Oui on sait, tu es très bien entouré !*

Songea la jeune humaine, puis elle réalisa que pendant sa longue analyse des trois hommes de sa vie, elle était restée à fixer Len de ses larges yeux plissé en croissant de Lune, un large sourire dessiné sur ses lèvres. Elle sembla donc se reprendre et se passa une main dans les cheveux. La jeune humaine se retourna vers lui pour ajouter quelque chose mais n’en n’eut pas le temps qu’il la souleva du sol, lui arrachant un cri hystérique.

« LEN ! Laisse moi descendre ! »

S’écria t elle alors qu’il la faisait tourné autour de lui. Elle tenta un instant de se débattre puis se rendit compte que s’il la lâcher maintenant, elle irait sans doute s’écraser un peu plus loin. C’est donc avec résignation que la jeune humaine s’accrocha d’avantage à son ami, ses doigts aggripés au dos de Len.

Lorsque enfin il se décida à la reposer sur le sol, elle resta un moment contre lui, ses ongles enfoncés dans la peau du jeune homme. Puis une nouvelle fois elle se reprit et s’écarta lentement. La brunette releva les yeux vers lui puis éclata de rire. Elle leva les yeux au ciel et lui donna une tape sur la poitrine.

Elle souffla pour reprendre sa respiration en regardant autour d’elle. La jeune femme se passa une main sans les cheveux puis reporta son attention sur le jeune homme.

« Un résumé détaillé ? »

Répéta t elle avec un sourire malicieux.

« Eh bien ça tombe très bien parce que j’ai beaucoup de chose à te dire ! Mais d’abord je veux que tu m’explique comment tu es arrivé là, pour combien de temps, si tu es venu seul et pour quel raison !»

Poursuivit elle d’une traite tendit qu’un nouveau sourire se dessinait sur ses lèvres.

Bien qu'il ai reposé Meredith par terre, la jeune femme resta un instant accrochée a lui, les ongles bien encrés dans sa chair.

"Hey, lâche moi ! On dirais un chaton ébourrifé !"

S'exclama t il avec un rire, tentant de se dégager des griffes de la jeune femme. Elle sembla se reprendre puisqu'elle s'écarta en riant avant de lui donner une petite tape sur la poitrine. probablement une façon de tenter de reprendre contenance après avoir perdu sa dignité en se faisant faire voltiger dans les airs sans lui en avoir donné le droit.

"Oui, un résumé détaillé."

Répéta Len en feintant la lassitude.

"J'aurai pu te demander le synopsis de ton année mais tu m'aurais encore regardé avec des yeux ronds alors je parle avec des mots que tu comprends..."

Il s'arrêta, puis plissa les yeux avant de reprendre, un sourire taquin sur les lèvres.

"Que tu es sensée comprendre"

Réctifia t il avec amusement, lui lançant un regard qui lui avait souvent valu de se faire appeller "tête de con" par la jeune femme ou leur ami Michael. Ils disaient souvent que quand il les regardait comme ça, on dirais un psychopathe vicieu... ou quelque chose dans le genre.

"Comment je suis arrivé là, laisse moi réfléchir..."

Len se prit le menton entre le pouce et l'index, puis plissa un oeil avec une grimace tout en fixant le ciel comme pour chercher une réponse compliquée. Brusquement, il écarquilla les yeux et claqua des doigts.

"En avion !"

S'exclama t il comme s'il venait tout juste de trouver la réponse.

"Ensuite ais je vraiment besoin de justifier mon permit de séjour sur le sol de ma terre natale ? Je suis là a vie, je ne remettrait plus les pieds en Europe pour une période plus longue qu'une semaine !"

Il sourit a cette réponse, profondément satisfait d'être en effet sur le sol Américain pour une durée indéterminée. Ceci étant dit il reviendrait probablement en Europe si jamais Michael et Meredith décidaient de repartir...

"Ensuite non, je ne suis pas venu seul, tu me prends vraiment pour quelqu'un d'irresponsable à ce point ? "

Demanda t il en haussant le ton, faisant mine de s'énerver.

"Je n'aurai JAMAIS laissé Michael livré à lui même ! Je l'ai emmené avec moi. Quand à la raison il me semble te l'avoir déjà donné."

Protesta la jeune homme.

"Ce qui nous ramène donc à toi."

Meredith lui jeta un regard réprobateur lorsqu’il fit remarquer qu’elle ressemblait à « un chaton ébouriffé ». Ne pensait il donc pas que l’humiliation était déjà assez importantes comme ça sans qu’il n’en rajoute ? Puis la jeune humaine reporta son attention sur son ami lorsqu’il se répéta et leva les yeux au ciel avec un sourire en réalisant qu’il mimant la lassitude. Mais une nouvelle fois il sembla reprendre son sérieux et donc eut toute l’attention de Meredith. Mais lorsqu’il « Que tu es sensée comprendre», elle lui donna un nouvelle tape sur la poitrine.

« Idiot ! »

Grinça t elle, ne pouvant néanmoins s’empêcher de sourire.

Il fallait l’admettre, aussi adorable et amusant que Len puisse l’être, les deux jeunes gens s’étaient souvent disputé, notamment lorsqu’ils étaient adolescent, à cause de son humour qu’elle trouvait insupportablement lourd. Depuis elle avait compris qu’il ne fallait nullement prendre ses paroles aux premiers degrés et apprécié son humour et sa joie de vivre… Pourtant, lorsqu’elle avait environ 16 ans, et qu’elle commençait à avoir des relations « sérieuses » avec ses divers petits mais, les remarques du jeune réalisateur lui parvenaient comme des insultes et des provocations. Combien de fois avait elle quitté la pièce en lui criant les quatre vérité qu’elle pensait être les sienne, rouge de colère, et combien de fois juste après se retrouvait elle dans ses bras à dire qu’elle était désolée ? Il avait toujours eut cette sorte de pouvoir sur elle, des rires aux larmes, de la colère à la gaîté … Quoique à présent qu’elle savait mieux contrôler ces émotions, il était plus difficile pour le jeune homme de l’énerver.

*Len n’est pas lourd, il à juste un humour bien à lui…*

La brunette le regarda réfléchir et fronça les sourcils, se demandant pourquoi il était si dure pour lui de se rappeler comment il était arrivait ici… Elle sursauta lorsque cela sembla lui revenir puis se massa le sinus lorsqu’il répondit « en avion ».

*D’accord… peut être un peu lourd…*

Un léger sourire se dessina néanmoins sur les lèvres de la jeune femme. C’était devenu un traits de caractère qui le caractérisé et elle se demandait si elle l’aimerait autant si il ne l’avait pas. Après tout elle ne pouvait dire que du bien de lui, il avait fait tant pour elle… jusqu’à se battre avec un jeune homme. Un sourire fendit son visage à se souvenir, « après tout Len était peut être juste possessif… un peu trop possessif… » : C’était un lundi matin, à 8h30 tapante. Elle rentrait dans l’université après avoir rompu avec son petit ami parce qu’il la trouver « trop coincée ». Lorsqu’elle était entré dans la cour de recréation, elle c’était dirigeait vers Michael et lui avait demandé ou était Len. Ce dernier, qui semblait mal à l’aise, avait désigné quelque chose devant eux. En se retournant, Meredith avait vu son meilleur ami en face de son ex petit ami. Les deux jeunes hommes semblaient furieux. Elle ne tarda pas à comprendre l’objet de leur dispute lorsque l’autre jeune homme avait cirer un chapelet de vulgarité sur elle –qui ne seront pas cités et enfin : « Si tu veux te la faire cette meuf, vas y, elle est libre, mais je te préviens, c’est pire qu’un frigo, si tu veux l’avoir dans ton lit, bonne chance. »… Il n’en avait pas fallut plus d’un quart de seconde à son ex petit ami pour se retrouver écraser par terre, les quatre fers en l’air, et le nez casser… Pour ce geste –que Meredith avait trouvé très courageux étant donné que, même n’étant pas chétif, Len faisait la moitié de l’autre jeune homme en hauteur et en largeur- il c’était fait renvoyé deux jours du lycée… Ainsi que son ex petit ami qui n’était bien évidement pas resté sans rien faire… Ce jour là, si Michael n’avait pas attiré Len en arrière tandis qu’un ami de l’autre homme le retenait, il y aurait sans doute eut un mort…

Meredith se passa une main dans les cheveux, un sourire peint sur ses lèvres, puis elle releva les yeux vers le jeune homme qui poursuivait sa phrase. C’était le même, avec quelque années de plus bien évidemment et quelques muscles aussi…Elle fronça les sourcils puis son regard s’illumina :

« Ca veux dire que tu restes pour toujours ?! »

S’écria t elle, ne pouvant décidément pas lutter contre l’hystérie qui l’envahissait… Mais ce n’était rien par rapport à ce qui aller suivre lorsque le jeune homme poursuivit :

« MICHAEL EST ICI ?! »

S’écria la jeune humaine d’une voix aigue en portant ses mains à ses lèvres tout en sautillant. Bien que n’étant pas de nature pithiatique, Meredith poussa un nouveau cri hystérique tout en le fixant de ses larges yeux noisettes, comme pour s’assurer qu’il ne plaisanter pas. Un Len dans une journée était une nouvelle incroyablement merveilleuse, mais en plus de cela il y avait un Michael ?! Que pouvait elle demander de plus ?!

La jeune humaine se hissa sur la pointe es pieds et regarda autour d’elle.

« Et, hum… Il est où là ? »

Les mains dans les poches de son jean, Len hocha la tête avec un sourire quand Meredith lui demanda s'il restait ici pour toujours. Ici, c'était vite dit cependant, New York était loin d'être sa vie préférée, il s'était toujours juré qu'il s'installerait à Los Angeles lorsqu'il serait adulte, et qu'il ne quitterait plus sa ville natale.

L'amour qu'il portait à cet endroit ne s'était pas affaiblie avec l'age, et Michael lui faisait souvent remarquer qu'il parlait de Los Angeles avec plus de passion que les diverses petites amies qu'il avait pu avoir. Dans un sens il avait raison, après sa caméra, c'était certainement la deuxième femme de sa vie...

"Oui, oui Mike est ici."

Répondit Len avec un sourire amusé devant l'hystérie de la jeune femme.

"Mais c'est bon calme toi !"

S'exclama t il avec un petit rire.

Virant dans les aigüs, Meredith le fixait de ses larges yeux noisettes, avec l'expression d'une enfant à qui l'on offrais un gentil petit chien. D'un autre coté, ils avaient toujours considéré Michael comme le petit toutou du groupe, lui ébourrifant les cheveux quand il disait quelque chose de débile, le taquinant tout le temps, le remettant en question et s'attendrissant quand il réussissait a faire quelque chose de cohérent. Un peu comme des maitres gaga qui s'amuseraient à dire "fais le beau" a leur chien et s'extasierait a chaque fois qu'il s'executait... Il avait cependant toujours gardé ces petites remarques pour lui, persuadé que s'il racontait ça a quelqu'un il finirait probablement ses jours en hopital psychiatrique avec une camisole de force.

*Et pas de camera !*

"Tu peux toujours chercher autour de toi il n'est pas dans le parc."

Répondit Len en voyant la jeune femme grimper sur la pointe de ses pieds pour chercher des yeux leur ami.

"Le petit Michael a encore besoin de faire sa sieste l'après midi, je l'ai laissé à l'appartement."

Précisa t il.

"Si tu veux on peut aller lui rendre visite, mais avant j'aimerait bien en savoir un peu plus sur toi. Une fois Michael dans les pattes, on ne pourras plus s'entendre !"

Il se pencha vers elle comme pour lui faire une confidence, un air innoncent sur le visage.

"Tu sais comme ils sont à cet age là, toujours besoin d'être le centre d' l'attention."

La jeune humaine trépigna d’impatience lorsque Len lui confirma la présence de Michael Corvin, son petit protégé, ici, aux Etats-Unis, d’Amérique. Elle ne c’était pas imaginer le revoir de si tôt… A vrai dire pendant un moment, elle avait perdu tout espoir de le revoir et avait pensé ne plus jamais avoir de nouvelles des deux jeunes hommes. C’était sa période « homesick », ensuite, elle avait tout simplement préféré de plus y pensé… Lily n’avait eut aucun doute sur le fait que Len s’en sortirais très bien, pourtant elle se sentait terriblement coupable à l’idée de laisser Michael livré à lui-même pour une raison qu’elle ignorait. Après tout il avait le même age qu’elle et elle était seulement de quelque mois son aîné Pourtant, avant de monter dans l’avion elle avait prise Len a part et lui avait répété très sérieusement de bien veiller sur Michael et de prendre garde à ce qu’il ne lui arrive rien. Enfin, avant de le serer dans ses bras elle avait ajouté qu’il était à présent sous sa responsabilité et qu’elle lui faisait confiance. Ce jour là elle avait réellement eut peur de partir en laissant Michael derrière elle… A présent lorsqu’elle y repasser elle se faisait penser à une femme d’affaire qui devait partir en voyage pour son travail et qui disait à son mari de veiller sur son petit chien…

Elle lui jeta un coup d’œil réprobateur lorsqu’il lui demanda de se calmer avec le rire léger qui le caractérisait. Mais son attention se détacha bien vite de lui quand elle recommença à chercher son petit mutant de protégé. Elle fut pourtant bien vite dépitée lorsque Len ajouta qu’il n’était pas dans le parc. Elle releva vers lui ses larges yeux et fit une petite moue déçue.

« Et… où est il ? »

Demanda t elle d’une petite voix désappointée.

En apprenant ce qu’il faisait, Meredith sourcilla et roula des yeux. Pourquoi cela ne l’étonné t elle pas ?
Soudain la jeune humaine reposa son regard pétillant sur le jeune humain quand il proposa d’aller voir Michael et, comme une enfant à qui l’on promettait une glace si elle était sage ou encore à qui on jurait d’acheter un chiot, elle joignit ses deux mains en sautillant, un large sourire sur les lèvres. Elle se sonna et fronça un sourcil à la suite de sa phrase.

« Mais pourquoi ?! »

Elle l’écouta attentivement puis éclata de rire lorsqu’il « expliqua » pourquoi il ne voulait pas « avoir Michael dans les pattes ». Elle posa ses doigts sur ses lèvres, pour dissimuler son rire, ses yeux plisser en croissant de lune toujours posé sur Len. Elle pourrait en dire ce qu’elle voulait, cela lui faisait du bien d’entendre de nouveau son humour… aussi lourd pouvait il être.

C’est ainsi que sans plus attendre elle se rapprocha une nouvelle fois de lui pour le prendre dans ses bras. Elle lui caressa un instant la tête puis après avoir déposé un baiser dans son cou- seul endroit qu’elle pouvait atteindre d’où elle était- s’écarta.

« Dis plutôt que tu voulais passer du temps seul avec moi ! »

Plaisanta t’elle e levant les yeux au ciel. Puis ne gardant toujours pas son sérieux, s’autorisa un rire cristallin.

« Très bien alors que veux tu savoir ? »

Demanda t elle sans le lâcher des yeux, un sourire aux lèvres. Sans coordinances particulière, les deux jeunes gens se mirent à marcher un peu au hasard dans le parc.

A la simple idée d'aller rendre visite a un Michael endormis, Meredith s'était mise a sautiller comme une enfant en bas age a qui ont avait fait une promesse et que l'ont allait bientôt tenir. Il l'entendait presque trépigner "Oui oui oui oui !!" dans sa tête comme l'avait fait sa petite nièce l'une des rares fois où ils étaient sortis avec elle. Il avait proposé d'acheter une glace et elle s'était mise a sautiller en tapant dans ses mains, exactement comme kate en cet instant.

Ses yeux s'arrondir d'abord d'incompréhension puis elle éclata de rire lorsqu'elle entendit son explication de pourquoi ils ne pouvaient pas aller voir Michael tout de suite. IL sourit lorsqu'elle lui demanda d'avouer qu'il voulait surtout être seul avec elle.
Bien sur, il plaisantait en disant cela mais il y avait un fond de vérité dans cette remarque. Michael Corvin... il était fou amoureux de la jeune femme depuis probablement des années et n'avait jamais dégnait lui avouer. Bien entendu il pensait sérieusement être le seul au courant de cela, seulement il aurait été difficile pour Len de ne pas remarquer comme il la dévorait des yeux chaque fois qu'elle apparaissait, ses soupirs las et son air désespéré quand ils faisaient allusion à elle alors qu'elle était déjà partie aux Etats Unis. "Elle a un petit copain du crois ?" Avait il demandé de temps en temps, ce a quoi Len répondait toujours pas un haussement d'épaules, qu'en savait il ? Puis c'était sans compter le fait que malgré son physique ravageur, Michael était encore plus pur qu'une bonne soeur...

Quand il avait pris conscience de cette passion que le jeune homme avait pour leur amie, Len mentirait s'il disait ne pas avoir été jaloux. Immédiatement il s'était sentit en compétition avec le jeune homme, redoublant de blagues lourdes a son égart. Quelque part il avait peur que Meredith ne finisse par préférer Michael, qu'ils cessent leurs sorties a trois pour avoir plus d'intimité, qu'on lui prenne l'une des deux seules personnes qui comptaient vraiment pour lui au monde. Puis le temps passa et il fut rassuré en voyant que Meredith ne voyait rien d'autre qu'un enfant en lui. Il avait même finit par avoir un peu pitier pour le jeune homme, souvent il avait essayé de lui présenter des femmes, de le faire décrocher de sa ridicule obsession, mais inutile, Michael attendait. Attendait quoi ? Fallait il que Meredith se marie pour qu'il se rende compte qu'elle ne lui donnerait pas son amour ?

*Encore que même avec ça je ne suis pas certain qu'il renoncerait...*

"Ce que je veux savoir ?"

demanda le jeune homme en marchant à ses cotés dans les petits chemins de terre battu tracés en travers du parc.

"Ce que tu ne m'as pas encore dit dans tes mails. En parlant de mails..."

Len arrêta sa phrase et releva un regard lourd de reproches à la jeune femme.

"Il me semble que le dernier que tu m'as envoyé date d'il y a trois mois... C'est quand même pas si compliqué de taper trois lignes et de cliquer sur envoyer, si ?"

Repprocha t il avec un léger sourire sur les lèvres tout de même. Ces derniers temps leur amie avait été très discrète, c'était aussi ce qui avait poussé Len à venir ici, de peur qu'elle n'ai tiré un peu trop vite un trait sur deux garçons qui eux étaient encore accro a elle. Bien sur ça il ne lui avouerait jamais.

Meredith plissa légèrement les yeux, semblant réfléchir à ce qu’elle n’avait pas pu lui dire par mail. Puis son regard se posa sur le jeune humain lorsqu’il poursuivit son reproche en la regardant de travers, un sourire néanmoins peint sur les lèvres.

« C’est vrai j’aurais du te répondre, je ne l’ai pas fait et j’en suis désolée… »

Répondit elle répondre sincèrement avec une petite moue d’excuse. Elle leva les yeux au ciel quand il lui « expliqua » comment envoyer un mail. C’est vrai, ce n’était pas compliqué et elle aurait pue le faire, elle n’avait même l’excuse de « J’étais très occupés », bien que se soit vrai car le jour même ou elle avait reçut ce message, elle l’avait lue et c’était âpreté à répondre… Pourquoi ne l’avait elle pas fait ? Me demanderiez vous. Elle ne pouvait tout simplement pas vivre dans le passé…

*Mais la question ne se pose plus maintenant qu’ils sont revenus au présent !*

S’embrouilla t elle avec un sourire doux. Elle qui se disait une femme heureuse au début de l’année, qu’était elle maintenant ? … La femme la plus heureuse de cette planète sans doute. Elle avait son merveilleux frère, son adorable nièce (niaise), sa fantastique belle sœur, son formidable travail et à présent elle avait ses deux extraordinaires meilleurs amis !

*Fort bien… Mais dans ce charmant portrait de la vie exemplaire … Il manque le petit ami parfait…*

Elle grinça à cette pensée… Evidemment il fallait toujours que quelque chose n’aille pas. Avant il lui manquait les deux hommes de sa vie, maintenant qu’ils étaient tous els deux là il n’en fallait bien qu’un. Ne pouvait elle pas se contenter de ce qu’elle avait ? Et quand bien même elle l’aurait, son petit ami parfait, que désirerait elle encore ? Un chiot ?

*Ha non, ça c’est déjà fait…*

Affligé de ses propres remarques, la jeune humaine décida de reporter son attention sur son ami.

« Pour être très franche Len je ne me souviens plus très bien de ce que je t’ai dit dans mes mails… »

Avoua t elle.

« … Je veux dire, j’ai parlé à ma mère, à Mickey… »

Détail dont il ne fallait se choquait : le surnom qu’elle donnait à Michael Corvin était « Mickey » non pas parce qu’elle trouvait que c’était plus intime, mais parce qu’elle ne supportait pas de l’appelait par le même prénom que son père…

Quoi que tout a fait anodin, ce petit surnom en avait surpris plus d’un… des hommes certes, mais aussi des femmes :

Des hommes parce qu’ils pensaient tous qu’elle était en couple avec le jeune homme à cause de ce petit surnom. Elle se rappellerait toujours des vacances que Michael, Len et elle-même avaient passées à la plage. –Il faisait beau, c’était rare et merveilleux- Quoi qu’il en fût, un jour qu’il était allait, pour Meredith bronzé et pour les deux jeunes hommes surfer, un garçon qui devait avoir environ 25 ans c’était rapproché de la jeune humaine seul sur la plage. –Vous l’aurez compris : un dragueur de plage- Après avoir répondu poliment à ses avances sans trop le laisser espéré, Evelyn c’était souvenu de quelque chose à dire à michael. C’est ainsi qu’elle c’était mise à l’appelait « Mickey, viens voir, j’ai oublié de te dire quelque chose ! ». Comme la brunette lui tendait els bras avec un large sourire, celui du dragueur avait soudainement fané et il s’en était allé fort dépité…

Et des femmes qui voulaient se rendre intéressante en appelant son ami ainsi. Car bien que l’ignorant, Michael avait beaucoup plus de charme qu’il ne pourrait jamais l’imaginer. Et heureusement parce que sinon il briserait bien des cœurs… La jeune humaine c’était souvent demander pourquoi il n’arrivait pas à se caser plus d’une semaine avec une fille…Et encore, une semaine c’était pour être gentil parce qu’à chaque fois qu’elle téléphonait, le jeune mutant demandait à Meredith ou à Len de répondre pour dire qu’il n’était pas là, il se cachait toujours et lorsqu’ils sortaient tous les trois du lycée et qu’il l’apercevait, Michael se raidissait et on l’entendait dire « Bon je sors par derrière, on se rejoins sur le parking ». Au début, Meredith pensait que c’était parce qu’il n’était pas prés et qu’il voulait faire comme elle-même et Len… Mais lorsqu’ils eurent 17 ans (18 pour Len) elle commença à se poser des questions… sur son hétérosexualité. Elle en avait d’ailleurs très sérieusement parlé à Len (entre hommes après tous ils se disaient peut être des secret qu’une fille ne pouvait pas entendre) qui, pour une raison qu’elle ignorait, avait éclaté de rire sans pouvoir s’arrêter. Elle avait donc quitté l’appartement de Len avec trois hypothèses en tête et aucune réponse. Soit Len était homophobe, soit il ne pouvait pas imaginer que son meilleur ami soit non seulement un mutant, mais qu’il soit en plus un homosexuel… Soit il savait quelque chose qu’elle ignorait… Optant plutôt pour la troisième solution, Meredith n’avait pourtant posé aucune question, puis avec les années ça n’avait plus eut d’importances pour elle…

« Pose moi des questions, je te répondrais ! »

Finit elle par dire en se tournant vers Len avec un sourire.

Len arqua un sourcil lorsqu'elle s'excusa de ne pas lui avoir répondu. Il fut ravi qu'elle s'en tienne a cela et ne lui sorte pas l'éternel couplet de "oh je suis désolé je pensais que c'était à toi de me répondre" ou bien encore le "Tu sais, je n'ai pas que ça a faire, je suis une femme occupée Len". Cette dernière était la préférée de sa mère, elle l'avait souvent blessé en lui disant cela quand il était gamin.

Lors des premières années de séparation de ses parents, il était resté des journées entières devant son ordinateur ou a coté du téléphone, attendant l'appel promit par sa mère, en vain. Quand elle appelait - généralement une semaine ou deux après, c'était toujours la même remarque. Ou bien j'ai oublié, j'avais une grosse réunion, ou bien -se sentant probablement attaquée- elle agressait directement en disant que si elle ne travaillait pas il n'aurait pas a manger, ni de jouets alors qu'il devait faire preuve d'un peu de maturité. A l'age de 7 ans, ces histoires de budget ne parlaient pas beaucoup à l'enfant qui en était venu à la seule conclusion qu'il pouvait tirer à l'époque : sa mère l'aimait moins que son travail. Alors il avait décidé de moins l'aimer que Meredith qui ELLE était toujours là pour jouer avec lui quand il le souhaitait.

Voir partir la jeune femme à l'étranger n'avait pas été si difficile que ça au jeune homme, les Etats Unis ne lui semblaient pas si loin de l'Europe, puisqu'il avait toujours vécu avec un pied sur chaque continent. Au début, elle envoyait beaucoup de messages, téléphonait beaucoup, au grand bonheur des deux jeunes hommes. Seulement elle avait une petite voix et répétait souvent qu'ils lui manquaient, alors c'était Len lui même qui avait conseillé à la jeune femme demoins appeler, de sortir davatange et de se concentrer sur son travail. Elle l'avait écouté, un peu trop peut être puisqu'au bout de 4 mois a peine passés dans le pays, ses lettres étaient devenues quasi inexistantes, ses mails rares, et ses coups de fils obsolètes. Michael avait faillit faire une dépression nerveuse, quant à lui, même s'il le cachait, cette situation lui rappelait amèrement l'épisode de son enfance.

Le pire dans tout cela, c'était qu'il en voulait a Lily d'avoir pris autant de distance, pas tant pour lui, mais pour Michael. Si Len pouvait surpporter les éloignements et savait retomber sur ses pieds grace a son caractère, leur ami était psychologiquement beaucoup plus faible et n'était pas capable de prendre du recul. Chaque jour, Len l'accompagnait le midi à la salle informatique de l'université, et chaques jour il devait supporter de voi son expression de chien battut lorsqu'il découvrait que sa boite mail était vide. On pouvait presque voir sa lèvre inférieur trembler en une moue enfantine... pathétique.

Affligé de ce spectacle, Len avait finit par décider que le destin n'existait pas et pris leurs vies en main. Après tout pourquoi rester dans un pays où il pleuvait tout le temps et où les gens faisaient tout à l'envers ? Sans compter que les Anglais étaient, au même titre que les Français, des quiches totales au niveau cinématographique. IL avait donc embarqué son Michael sous le bras pour rejoindre la jeune femme devenue un peu trop distante.

"Ouai, c'est surtout que tu te rappelles plus ce que tu 'as dit ou non vu la date de ton dernier mail !"

La taquina t il lourdement quand elle se chercha des excuses pour expliquer qu'elle ne se souvenait plus de la teneur de ses mails. Bien que dans le fond, il comprennent qu'en écrivant à toutes les personnes qu'elle connaissait, il y avait de quoi s'emmêler.

"Des questions..."

Répéta pensivement Len en prenant malgré lui la direction de leur appartement. Il y avait près d'un quart d'heure a pied depuis le lieu ou ils étaient pour rejoindre l'endroit où il vivait depuis le matin même avec Michael. Ils auraient le temps de parler un peu sur la routeavant de rejoindre le jeune homme.

"J'en sais rien, tu as du vivre tellement de choses cette année que je ne sais pas par ou commencer, je suis certain de louper quelque chose !"

S'exclama Len après un moment de réflexion.

"Bon, commençons par le plus important : tu es heureuse ?"

Demanda t il d'un ton étonnament sérieux cette fois ci. Quand il s'agissait de la santé de la jeune femme ou de ses sentiments il laissait de coté son humour lourd pour devenir subitement une personne très intentionnée.

La jeune humaine soupira en baissant les yeux lorsque Len la taquina une nouvelle fois sur la date trop lointaine de son dernier mail. Etait il conscient de la mettre mal à l’aise à chaque fois qu’il évoquer le sujet de sa distance ? Qu’il la voit comme une femme plus attirée par son travail que par lui-même était une chose inconcevable pour la jeune Lily. Et elle espérait ardemment qu’il savait à quel point elle le choisirait lui si elle avait à choisir entre sa campagne pour le président ou Len Wayseman ! Lorsqu’ils étaient plus jeunes, son ami lui parlait souvent de sa mère qui n’était pas assez présente, elle entendait encore la petite voix d’enfant qu’il avait se briser en disant « Je suis sur qu’elle ne m’aime pas… ». Et généralement elle lui répondait soit « Mais si, je t’assure, elle n’ai peut être pas démonstrative, voilà tout » ou bien « Eh bien si elle ne t’aime pas elle bien bête, moi je t’aime ! ». Avec les années, Len ne parla presque plus de sa mère, de ce qu’il éprouvait, de ses sentiments… Sans doute avait il apprit à les cacher… pour se protéger ? Meredith pensant qu’il avait besoin d’amour, lui présenter souvent des jeunes femmes plus jolies les unes que les autres… Elle apprit bien vite qu’il n’avait pas besoin d’elle pour en trouver… Bien qu’il était beaucoup moins coincé que Michael ou que Lucian, Evelyn ne se souvient pas avoir déjà entendu Len dire « Je vais passer ma vie avec elle, c’est la femme de ma vie ». Contrairement à elle… Pas qu’elle dise cela à chaque relation. Mais il lui était déjà arrivait de dire qu’elle ne pourrait jamais aimer un homme aussi fort que son petit ami actuel… Généralement elle parler de cela à Michael car elle était persuadé que Len se moquerait d’elle ou ne la prendrais pas au sérieux, et comme son frère c’était fait expédier de la maison à cette période là, elle estimait qu’il avait d’autre chose à faire que de l’entendre parler de ses amours…

Quoi qu’il en était, Meredith n’était pas entouré d’hommes qui étaler leur sentiments.

Tout d’abord, le pire : son frère. Ce dernier était persuadé que l’amour n’existait pas. Quelle était cette phrase qu’il lui avait dit un jour ? « L’amour n’est qu’une illusion que les gens inventent pour se sentir moins seul ». Voyant que la lèvres inférieur de sa petite sœur c’était mise à trembler il c’était empressé d’ajouter « Enfin ça dépends pour qui ! ». S’il savait à cette époque que quelques années plus tard il rencontrerait Sonja…

Ensuite, il y avait Michael, qui n’était pas mal coincé en son genre. Lui ne parlait jamais des « petites amies » qu’il avait eut et les rares fois ou elle l’avait entendues parler d’elles, c’était pour dire de sa petite voix hésitante : « A ton avis je devrais rompre ? ». Au début Evelyn lui répondait « Evidemment, si tu ne ressens rien pour elle, ce n’est pas la peine de rester avec ! »… Puis voyant que c’était la même histoire à chaque fois, sa réponse avait quelque peu changé pour devenir « Euh… tu ne veux pas lui laisser sa chance ? » ou encore « Peut être que tu ne la connaît pas assez, attend un peu… ». Mais il n’y avait rien à faire. Sans doute était il trop timide… Ou n’avait il pas encore trouver « la bonne ».

Et enfin il y avait Len… c’était sans doute celui qui parler le plus de ses sentiments -on est mal les mecs !- Mais il n’avait jamais trouver « le grand amour » non plus… Ah ! Ces hommes !

*Et tu n’aurais pas oublié quelqu’un dans ton « top 10 » des personnes les plus coincé émotionnellement ?
-Qui dont ?
…Toi !*

Certes elle était seule pour l’instant mais qui à compter elle était la plus… « Normale » des quatre !

La jeune humaine releva vivement les yeux vers Len, surprise par sa question.

« Euh je… oui Balbutia t elle, étonnée … Maintenant oui… »

Ce qui était loin d’être le cas les premiers mois qu’elle avait passé aux Etats-Unis. Elle se revoyait, tous les jours, assise sur le lit de son petit appartement bien trop grand pour elle seule, à fixer son téléphone en se demandant si elle aller déranger Len ou Michael si elle les appelait maintenant. C’est ainsi qu’elle commencer toujours avec un sourire : « Bonjour, c’est Lily, je ne te dérange pas ? »… Puis dés qu’elle entendait la voix d’un des deux jeunes hommes sa gorge se serrer et sa voix se mettait à trembler. Combien de fois c’était elle mise à sangloter en disant qu’elle détestait la vie ici, qu’elle se sentait trop seule et qu’elle allait rentrer en Angleterre. Lorsque c’était à Len qu’elle disait ça il s’offusquer en disant qu’il n’y avait rien de mieux que la vie au Etats-Unis et que si elle ne s’en était pas encore rendu compte ça n’aller pas tarder… Mais lorsqu’elle disait cela à Michael, il lui répondait de sa voix douce et rassurante « Mais non, ne t’inquiète pas, écoute, tout va bien se passer, d’accord ? »

Elle se rappellerait toujours de cette discussion qu’elle avait eut avec lui :

- Michael je me sens mal ici, je veux renter en Angleterre ! Avait elle dit au bout d’un moment, sa voix tremblante lui rappelant celle d’une petit chèvre.
- Mais non, écoute Lily, Tu sais que tu peux m’appeler n’importe quand, même quand c’est la nuit à Londres ! Dés que tu te sens mal, il te suffit de composer mon numéro ou celui de Len, ok ?
- …Mais c’est justement ça le problème… Avait elle sangloté.

… Le pauvre, c’était à ni rien comprendre. Elle n’avait pas réussit à lui expliquer que d’entendre sa voix lui donnait envie de le voir et qu’elle ne pouvait pas.

-Euh… Eh bien euh… ne m’appelle pas alors ! Avait il gentiment proposer quoi que quelque peu déboussolé…
Ca à quoi la jeune humaine avait répondu par un long soupir saccadé de sanglot. L’entendant ainsi pleurer, Michael n’avait probablement pas su quoi faire car quelque seconde plus tard se fut la voix de Len qu’elle entendit :
- Ecoute pour l’instant tu es triste et c’est normal, tu te retrouves dans une grande ville que tu ne connais pas et tu es livré à toi-même, mais tu n’arriveras pas à te faire à cette nouvelle vie si tu restes toujours dans ta chambre au téléphone avec nous. Tu sais ce que tu vas faire ?
- Non ?
-Tu vas raccroché ce téléphone et tu vas sortir de ton appartement, tu vas rencontré de nouvelle personne, voir de nouveau visage et crois moi tel que je te connais tu n’aurais aucun mal à entrer dans de bon terme avec les Ricains, c’est des gens adorable tu sais ? Regarde moi ! (Ce qui avait eut le mérite d’arracher un rire à la jeune humaine). Tu vas aussi te concentrer sur ton travail et tes études… et réduire la note de communication téléphonique, c’est bien compris ?
- Qu’est ce que tu racontes ? Avait elle entendus à l’autre bout du film la voix de Michael dire. Mais Len n’avait pas répondu.
- D’accord, avait sourit la brunette. Merci beaucoup Len, embrasse Michael pour moi!
- Ouais... On verra ça... Disait il quelque peu rétissant à cette idée, ce qui fît une nouvelle fois rire Evelyn...

Les deux grands yeux noisettes de Lily se levèrent vers Len, emplis d'étonnement devant la question qu'il venait de lui poser. Puis, après un moment d'hésitation, elle bafouilla que désormais elle était en effet heureuse. Rassuré, Len lui passa un bras autour des épaules, un sourire léger sur les lèvres. Puis il prit lentement la direction de l'appartement qu'il habitait avec Michael.

Le silence tomba ur eux lorsqu'il gravissaient la rue en direction de l'habitation du jeune homme. Pourtant, aucun d'entre eux ne se sentit mal à l'aise et forcé de le briser. C'était ce qu'il appréciait particulièrement avec elle, il arrivait des moments où ils n'éprouvaient pas le besoin de parler, et cela ne signifiait pas qu'ils n'avaient rien a se dire. Dans certains cas, le silence rapprochait plus que la parole. Avec Michael, c'était moins évident de partager ce genre de moments, le jeune homme ne s'arrêtait pas de parler. IL disait d'une petite voix la majorité des choses qui lui passaient par la tête, ou était capable de reprendre un jour une discussion qu'ils avaient eu la veille ou quelques jours plus tôt. Insuportable ! Et pourtant il l'adorait.

Ce calme permit à Len de revenir sur ses pensées, qui tournaient essentiellement autour de Meredith depuis qu'il avait pris la décision de quitter l'Angleterre pour la rejoindre. Elle allait bien, maintenant, avait elle dit. A ces mots, il se souvint des premiers mois que la jeune femme avait passés ici toute seule. Son coeur se serrait chaque fois qu'il entendait sa voix se briser au téléphone. Plus d'une fois, il avait du lutter contre l'envie de prendre le premier vol et de rester avec elle quelques temps, histoire qu'elle ne soit plus triste. La savoir perdue et désespérée ainsi le rendait fou. Pourtant dans le fond il savait que ce n'était pas la chose à faire. S'il la rejoignait, elle serait heureuse quelques jours, mais toujours aussi triste quand il retournerait veiller sur l'apprentit médecin. L'horrible vérité s'était imposée a son esprit : elle devait apprendre a voler de ses propres ailes, se sevrer de lui et de Michael.

Le temps avait passé et il avait finit par réalisé que petite Meredith avait grandit et avait probablement réussit a surmonter ses angoisses. En revanche, le sevrage avait pour ainsi dir totalement foiré de l'autre coté. Elle lui manquait, même s'il ne le montrait pas. Son rire cristalin, son regard rieur, ces petits charmes que les autres filles n'avaient pas ou plus. Quant à Michael... Il était plus morne que jamais.

Il se souviendrait toujours de la fois ou, comme tous les ans depuis leur rencontre, il fêtaient ce qu'ils avaient toujours appelé leur "anniversaire d'amitier", à la date où ils avaient intégré Michael dans leur petit groupe. Les deux garçons s'étaient invités pour faire perdurer la tradition, ils avaient regardé un film, bu une canette de bière -coca pour Michael- et mangé une pizza. Puis ils avaient parlé et rit tous les deux à une blague. Leur deux rires d'hommes raisonnant dans la pièce sans l'éclat féminin qui les accompagné habituellement avaient sonné terriblement faux. Michael avait finit par regarder fixement la table du salon tandit que Len se frottait la nuque avec un sourire crispé, devant le silence qui était retombé brutalement dans la pièce.

Le soir même, il avait analysé la situation sérieusement, histoire de mettre les choses à plat. Etait il heureux ? Non. Pourquoi ? Il était dans un pays qu'il détestait et où il pleuvait tout le temps. Un pays de chiotte avec des réalisateurs foireux, un pays ou les gens conduisaient du mauvais coté de la route. Son meilleur ami, Michael, était en pleine dépression même si l'un et l'autre essayaient de ne pas le remarquer. Leur amie était loin et leur manquait. Rien ne le retenait dans ce fichu pays si ce n'était son petit Michael sur lequel il avait promit de veiller durant l'absence de Meredith. La vérité lui parvint à cet instant : elle ne reviendrait probablement pas. Elle allait finir ses études aux Etats Unis, tomber amoureuse, épouser un Américain et sortir de leur vie. La question qui se posait à présent était : allait il accepter cela ? Et non.

Un sourire satisfait fit surface sur ses lèvres quand il regarda Lily marcher à ses cotés. IL savait qu'il avait prit la bonne décision.

"C'est là..."

Indiqua Len, brisant le silence en montrant un grand immeuble pas très neuf mais pas en ruine non plus. Sans attendre la réponse de la jeune femme, il poussa la porte puis monta les escaliers. 5ème étage sans assenceur... un vrai logement étudiant. Arrivés enfin devant le numéro 510, Len se retourna vers la jeune femme.

"Michael dors probablement..."

Il passa la clef dans la serrure puis ouvrit la porte, s'effaçant pour la laisser entrer d'abord.

Lily leva la tête vers Len lorsqu’il la pris par les épaules et sourit en le regardant, puis elle posa sa tête contre l’épaule du jeune homme et le suivit, elle ne savait trop où. Elle poussa un soupir de soulagement, il était là et plus jamais elle n’aurait à se dire « Décroche, passe à autre chose ». Le regard de la jeune femme regarda la ville autour d’elle… Cette ville quelle n’avait que trop vue, c’est donc ainsi qu’elle tourna de nouveau la tête vers Len et le fixa de ses larges yeux noisette. La vue était bien plus intéressante de ce coté là. Elle se surprit à penser « Il n’a pas tellement changé ». Et pour cause ! Cela faisait à peine un an qu’elle l’avait quitté ! Il n’allait pas prendre des rides tout de même… Mais le temps qu’elle avait passé sans lui et sans Michael lui avait semblait une éternité..

« Tu as un ride sous les yeux, Len »

Plaisanta t elle contre tout attente, ne cessant pas pour autant de le fixer, sans se demander si ça aller le gêner ou pas. Après tout c’était Len ! Il n’était jamais « gêner », elle se demande même si elle l’avait déjà vu rougir… Pas à ce qu’elle se souvienne, non. Il était tellement naturel qu’il lui serait impossible d’être mal à l’aise… Du moins c’est ainsi qu’elle le voyait : Comme quelqu’un d’indestructible, ne pouvant ni être triste, ni être embarrassé… Ce n’était pas comme Michael qu’elle voyait plutôt comme le garçon terriblement mignon mais terriblement mal dans sa peau. Elle se souviendrait toujours de la fois ou les trois jeunes gens, âgés d’une dizaine d’année, avait décidé de passer la journée ensemble. Un instant où Michael et elle-même discuter, Len c’était vicieusement [¨¨] approché de son jeune ami par derrière et lui avait baissé le pantalon. Il c’était retrouvé en boxer, rouge de honte et les yeux écarquillés. N’ayant pue s’empêcher de rire au début, Meredith avait vite compris l’embarras du jeune homme et était donc aller disputer son meilleur ami. C’était ainsi qu’elle voyait les choses, Len était le déconneur attitré incassable qui embêter sans cesse Michael, et elle, se devait de le protéger.

Evelyn haussa un sourcil lorsque Len rompit le silence en clama que « c’était là ». Quoi dont ? Elle leva les yeux pour voir un immeuble pas vraiment neuf… et même plutôt pauvre. La jeune femme fronça les sourcils puis ses yeux s’arrondir, elle le suivit en sautillant. Elle allait voir Michael, SON Michael, SA chose, son tout petit. Ella agita ses mains puis, ne pouvant se retenir au bout du 4ième étage, se mit à courir. Chose stupide en soit puisqu’elle n’avait pas els clefs, elle dut donc attendre Len devant la porte, quelque peu frustrée.

Le jeune homme lui ouvrit la porte en précisant que Michael devait sûrement dormir. Qu’est ce que cela pouvait lui faire ?! Elle entra doucement dans l’appartement, son regard fixer sur son meilleur ami, un sourire enfantin sur les lèvres. Puis ses yeux glissèrent sur le lit où elle reconnut son petit mutant de protéger, affalé et endormis. Ses mains se joignirent d’elle-même à cette vision.

En voyant cela, comment pouvait elle être d’accord avec toutes ses amies qui fantasmait sur lui ? Disant qu’il était le gars le plus intouchable du lycée, l’un des plus canon et les plus gentil ? Certes, elle était d’accord sur tout ses points mais elle ne pouvait pas le voir comme « le canon » non, ça c’était réservé au « hommes ». Lorsqu’elle avait dit ça à ses amis, elles l’avaient toute regardé avec des yeux ronds. Pas que Michael soit une femme mais… Il était lui et ça suffisait pour l’attendrir et non la faire baver…

Lily se précipita sur le lit, et monta a califourchon sur Michael, encadrant son visage de ses mains, son nez touchant celui du jeune homme.

Après avoir passé d'interminables heures de vol durant lesquelles Michael n'avait pas laché le bras de Len et n'avait pu trouvé le sommeil, son ami et lui étaient enfin parvenus à l'appartement. Avec le décallage horraire, ils étaient à peine en début de journée et Len, en pleine forme, avait pris ce prétexte pour commencer l'emménagement dans les lieux. C'est donc après une nuit quasi blanche et de longues heures de stresse qu'il du aider son ami porter les meubles et ranger les cartons. Au bout de quelques heures de travail, n'en pouvant plus, Michael s'était étallé sur le lit et avait trouvé le sommeil aussitôt, totalement oublieux de Len qui continuait de ranger inlassablement leur appartement.

Sans en avoir conscience, il dormait depuis déjà deux heures et Len avait depuis longtemps quitté leur habitation pour aller se promener. Seul et plongé dans une stupide rèverie qu'apporte la fatigue, Michael essayait de récupérer sa nuit, ou plutôt son absence de nuit. La seule cohérente de ces rèves étaient le visage de Meredith, qu'il voyait à chaque fois. En quelques minutes à peine, il avait du imaginer en songe une dizaine de retrouvailles différentes, allant de celle ou elle lui sauterait dans les bras pour l'embrasser et lui dire qu'elle l'aimer jusqu'à celle ou elle le regarderait de ses yeux noisettes et vides, ne le reconnaissant pas. Il fallait croire qu'elle l'obsédait.

"humfrownngsddhgna"

Marmona t il en santant le matelas gigotter. Un écran noir vint se placer devant ses yeux, ce qui le fit froncer les sourcils. N'était il pas sensé être dans une limousine aux cotés de Meredith un instant auparavent ? Non, maintenant ça lui revenait, il était aux Etats Unis, dans l'appartement qu'il partager avec Len. Soudain, quelque chose lui sauta dessus, grimpant a califourchon sur son torse et lui attrapant le visage de ses mains.

*Len ?!?*

Une légère grimace traversa le visage de Michael en imaginant Len a califourchon sur lui. Autant dire que cela ne faisait pas du tout partie de ses fantasmes.

"Bordel Len mais qu'est ce que tu f..."

Grogna t il en ouvrant un oeil, tentant de se débattre. Il se stoppa net et équarquilla les yeux de surprise en découvrant que le nez de son agresseur touchait le sien tellement son visage était proche. Mais ce n'était pas pas -fort heureusement- le regard brun de Len qu'il croisa en ouvrant ses yeux clairs, mais deux pupilles d'un noisette qui tirait sur le vert. Deux pupilles dans lesquelles il se noyait régulièrement. La surprise passé, son regard s'adoucis jusqu'à devenir celui qu'il lui réservait d'ordinaire : tendre, amoureux et légèrement niais sur les bords.

"Lily !"

Sourit il en l'écartant légèrement de son visage pour pouvoir la contempler. Elle était toujours aussi jolie. Son visage s'était affiné, elle avait du perdre encore un peu de poids depuis son départ, ou bien elle devenait tout simplement une femme à défaut d'être une jeune fille. Ses lèvres avaient toujours le même petit plis rieur et ses yeux brillaient comme dans ses souvenirs. Il reçu un nouveau coup en coeur en constatant a quel point elle était parfaite et a quel point elle était inaccessible.

"Qu'est ce que... comment ?"

S'embrouilla t il, cherchant a comprendre comment elle avait pu deviner qu'il habitait là et surtout où elle avait pu trouver la clef pour entrer. Il se redressa légèrement et remarqua Len qui les regardait, un sourire aux lèvres qu'il ne su interpréter, depuis l'encadrement de la porte où il se trouvait. Son regard se reposa sur Meredith comme s'il voulait imprimer chacunes de ses expressions dans sa mémoire. Ce qu'elle avait pu lui manquer. Il remarqua qu'elle avait changé de coiffure, ayant un peu plus de volume que lorsqu'elle avait quitté l'Angleterre. Une fois encore elle faisait plus mure que lorsqu'ils se voyaient tous les jours, ce qui la rendait encore plus inaccessible.

"Tu es belle..."

La complimenta t il, le regard flou. Réalisant comment non pouvait interpréter son ton et ses paroles, il se rattrapa.

"Je veux dire, ajouta t il précipitament, ta coiffure te va très bien."

Meredith inclina légèrement sa tête sur le coté lorsque Michael grogna quelque chose qu’elle ne comprit pas… Peut être parce qu’il n’y avait rien à comprendre. Quoi qu’il en fût, son ami fit une grimace et elle haussa les sourcils. Bien vite elle comprit que ce n’était le fait qu’elle soit sur lui le problème… Mais qu’il c’était imaginer Len à sa place. En s’en rendant compte, Evelyn éclata de rire. Puis Michael se retourna et la reconnut. Le rire de la jeune femme se transforma en sourire doux tendit qu’elle le regardait. Lui aussi était là, présent, en face d’elle… Et identique à lui-même : peu vif, tendre et quelque peu niais...

*Quelle description !*

Certes il n’était pas que cela, mais si elle devait énuméré tout ce qui caractérisais le jeune homme, elle n’en finirais probablement jamais.

« Mickey ! »

Répondit elle dans un soupir lorsqu’il prononça son nom, levant les yeux aux ciel d’un air mielleux, imitant les retrouvailles des films à l’eau de rose. Puis un nouveau sourire fendit son visage lorsqu’elle rebaissa les yeux vers lui.

« Qu’est ce que…? : Moi-même, Lily, ton amie d’enfance tu te souviens ? Et Comment ? Eh bien c’est à toi de me le dire ! »

Plaisanta t elle, d’un air taquin lorsqu’il s’embrouilla. Puis la jeune femme posa délicatement sa main sur le front de son ami et lui caressa les cheveux. Pendant un instant il la regarda… intensément… Si bien qu’elle fût contrainte de détourner le regard. Elle fronça un sourcils et éclata de rire en réalisa ce qu’il lui avait dit.

« Tu n’es pas mal non plus tu sais ? »

Sourit elle, prenant un ton de dragueur que Len, Michael et elle-même appelait « dragueur des années 80 »… Soit, elle aurait aussi bien pue dire « T’as te beaux yeux tu sais ? »

« Merci Michael… »

Répondit elle lorsqu’il la complimenta sur sa coiffure, puis elle se redressa de manière a s’assoire à ses cotés. La jeune femme le regarda longuement, un sourire bien veillant sur les lèvres. Elle n’avait pas imaginé à quel point cela la frapperait de plein fouet de le revoir. C’était simple : elle ne pouvait plus détacher son regard de lui de peur qu’il ne disparaisse. Mais que faisait elle alors de son Len a qui elle tournait le dos ?

*Mais tu as deux yeux…*

Meredith leva les yeux au ciel, affligé devant cette pensait. Contrairement à ce petit personnage fort sympathique de l’âge de glace, ses yeux ne divergé pas…

*Ah la famille… un Scrat et un Cide… *

une nouvelle fois elle dut s’arrêter avant que son esprit ne s’emballe et soupira.

La jeune femme rebaissa les yeux vers Michael et rapprocha lentement son visage du sien. Puis elle plaça une main sur le coussin ou il posait sa tête… enfin, elle mit son œil contre celui du jeune homme.

« Toujours d’aussi beaux yeux ! »

Elle rit et se redressa Reprennent son sérieux elle demanda :

« Michael, toi, peux tu m’expliquer exactement le pourquoi de votre venue ici car Len ne m’a parlé que de l’envie de revoir son pays ! »

Questionna t elle en jeta un coup d’œil faussement réprobateur à son meilleur ami.

Les explications de Meredith sur le comment du pourquoi de sa venue ici embrouillèrent davantage Michael à défaut de lui expliquer ce qu'elle faisait à grimper sur lui alors qu'il était a moitier endormis. Une chose était certaine, il n'avait jamais envisagé cette retrouvaille dans ses rêves. Cette scène le confirma encore davantage dans la certitude qu'il avait déjà : il était désespérément amoureux d'elle et elle le considérait comme un chiot.

Il ne put s'empêcher tout de même de sourire légèrement lorsqu'elle lui fit remarquer en prenant le ton d'un dragueur 80 qu'il n'était pas mal dans son genre. Son bref éclat de rire résonna en même temps que celui de Len mais sembla beaucoup plus naturel cette fois ci que lorsqu'ils étaient sans leur amie. Il se passa une main sur le visage histoire de se réveiller un peu et sa meilleure amie le libéra enfin pour s'assoir à ses cotés sur le lit et il profita de cela pour se redresser. Ainsi il avait moins l'air de se retrouver dix ans en arrière. Lorsqu'il avait a peine une dizaine d'années, Michael avait attrapé une grosse grippe qui l'avait cloué au lit pendant près d'une semaine.

Tous les soirs, Len et Meredith venaient lui rendre visite. Meredith s'asseyait a ses cotés sur le lit et lui caressait le front tout en lui expliquant les devoirs à faire, comment elle avait classé les contrôles rendues, les exercices corrigés et les leçons. Elle déposait sur sa table de nuit des feuilles parfaitement ordonnées et écrites de sa petite scripte bien droite. Puis Len gigotait dans la chambre, le mettant au courant des évènements de la journée. Par exemple le prof de science qui avait postilloné abondament en hurlant sur un élève qui le défiait, ou bien comment la principale avait trébuché en cassant le talon aiguille de sa chaussure. Dès qu'il se levait le matin, il attendait impaciemment la venue de ses amis le soir même.

Il revint au présent lorsqu'il vit Lily s'approcher de lui dangereusement. Il cligna un instant les yeux, tentant de vérifier s'il dormait éveillé ou si son amie approchait bien son visage du sien, et pu constater que c'était la réalité. Lorsqu'elle posa sa main sur son oreillé, il cru qu'elle allait l'embrasser et son coeu s'accéléra dangereusement. Pourtant elle n'en fit rien et colla son oeil contre celui du jeune homme, geste qui dégagea toute ambiguité de son esprit.

"N'ah ? Merchii..."

Gazouilla Michael en rougissant lorsqu'elle le complimenta sur ses yeux. Si elle trouvait qu'il avait de beaux yeux, si elle l'aimait amicalement dans ce cas quelqu'un pouvait il lui expliquer pourquoi elle ne semblait pas réaliser qu'il était un humain, homme de surcoit ? Une chose était certaine, il avait oublié comment maitriser ses émotions face à elle. Après presque 15 ans d'amitier, il avait réussit a faire semblant de l'aimer comme Len l'aimait, mais maintenant qu'elle était partie un an, cette imunisation s'était volatilisée.

*Cesse de la regarder comme elle va croire que tu es demeuré !*

S'ordonna t il en constatant que pendant sa réflexion, il l'avait fixée amoureusement, la bouche béatement entrouverte.

"Hein ?"

S'étonna t il quand elle lui demanda ce qu'ils faisaient ici. Len ne l'avait donc pas prévenue ? Etonné, il jeta un regard dans la direction de son ami et fut surpris de le voir s'agiter dans tous les sens, essayant visiblement de lui faire comprendre quelque chose. Lorsque Meredith se retourna vers lui, il s'arrêta tout de même, lui souriant inonncement.

"Et bien c'est à dire que..."

Commença Michael pour recapter l'attention de la jeune femme. Len en profita pour écarquiller vicieusement ses yeux en agitant négativement ses doigts. Il fit un mouvement étrange que Michael ne comprit pas vraiment puis se plaqua la main sur le front en lisant l'incompréhension sur le visage de son meilleur ami. Une chose que Michael avait comprise a coup sure : il ne devait pas donner la vraie raison.

"Mon frère va déménager chez sa copine j'ai profité de l'occasion pour faire la suite de mes études à l'étranger, tu sais pour... voir du pays. Et ensuite j'en ai parlé à Len et il m'a dit avoir envie de retourner aux Etats Unis lui aussi alors on s'est dit que ce serait sympa de pas être trop loin de toi... voilà..."

Termina t il fièrement avec son sourire de gentil garçon.

Meredith lui fit un sourire lorsqu’il gazouilla un « Merci » tout en rougissant. Elle n’avait qu’un mots à dire, qu’un mots qui pourrait le définir dans ce moment précis : adorable ! Mais comment, je vous le demande, comment pouvait elle le voir autrement que comme son innocent de meilleur ami.

Un jour qu’elle sortait de cour, une fille –l’une de celle qu’on appelle « poufiasse »- c’était rapproché d’elle et avait murmuré « C’est avec lequel des deux que tu veux sortir alors toi ? » Meredith avait écarquillé les yeux, ne comprenant pas vraiment où elle voulait en venir, surtout qu’elles ne s’étaient jamais parlées avant… Et la fille avait repris « Personnellement je craque sur les yeux bleu de Corvin, en plus il est trop mignon et grave craquant, mais l’autre est trop sexy et j’adoooore son caractère » Avait elle dit comme si elle avait des bouffées de chaleur… -ou alors qu’elle était en orgasme-. Le nez de Meredith c’était plissé de lui-même et elle avait tenté d’expliquer courtoisement que la demoiselle faisait erreur. De plus elle ne voyait pas vraiment comment Len pouvait être « sexy », à cette pensée elle ne put s’empêcher d’imaginer son meilleur ami posant sensuellement en string… Mais l’autre –qui vraisemblablement ne comprenait pas, ou ne voulait pas comprendre qu’elle disait vrai- reprit : « En tout cas les deux sont canons, et troooop bien foutue ! Eh dis moi, puisque tu les kiffe pas, c’est lequel qui est le mieux monté ? ». Une grimace écoeuré avait déformé les traits parfaits de la jeune femme. « Quoi c’est si petit que ça ?! » L’autre avait lancé. N’en pouvant plus, Meredith était rapidement partis en secouant la tête. Non mais après on dit que se sont les hommes les pervers ?!

« Oh, ton frère a enfin pu s’installer avec sa copine. Sourit elle , C’est super… Et toi alors ? Tu as finalement accepté la proposition d’une charmante jeune fille ?»

Demanda t elle avec un large sourire, trouvant ce sujet plus intéressant… Pas qu’elle n’aime pas Butch, bien au contraire, mais il avait moins de problème que son petit frère coté cœur…

Un jour qu’elle avait 15 ans, elle avait été invité dans les éternelle « soirée entre filles », le sujet principales avait été –pour changer- les garçon, l’amour, le sexe… Une fois de plus Lily était la plus silencieuse. Tout d’abord parce que le dernier sujet la gêner, mais parce qu’elle n’avait rien à raconter dessus, ayant perdu sa virginité uniquement deux années plus tard… Puis une fille c’était retourné vers elle et avait lancé « Et toi Lily ? », elle avait répondu « Euh… Je n’ai pas vraiment… Enfin j’ai rien à… j’ai rien à dire », aussitôt tous les regards c’était tourner vers elle et elle avait sentit le rouges lui monter aux joues. « Et les deux gars avec qui tu es tout le temps, tu sors avec l’un deux ? » Avait demandé l’une d’entre elle. A croire que ça les obsédait ces pimbêches qu’une fille puisse avoir de ami de sexe masculin sans obligatoirement avoir envie de coucher avec l’un d’eux. « Alleeeez, raconte nous ! » Avait ensuite supplié l’une d’elle, arrachant un froncement de nez à Meredith : « Je vous ai déjà dit qu’il n’y avait rien ! », « Mais si, le bruit cour que t’as couché avec le blondinet là, Michael », « J’ai pas couché avec lui ! » S’exorbitait elle. « Mais si, allez, tu peux nous le dire, on est tes amies, on le dira pas ! », « Alors il est comment ? », « Tu rois que ça l’intéresserais de sortir avec moi ? » Avaient elles toutes commençait à s’exister. Au bout d’un long moment de crispation intense, Lily avait explosé que son meilleur ami été encore puceau… A cette nouvelle elle c’était toute tue. Quelle bande de snobinarde ! Comme si ce n’était pas normal d’être vierge à 15 ans… Bon, cette soirée là elle était loin d’imaginer qu’à 23 ans il le serait toujours… Quoi que… peut être que pendant cette année sans elle il avait réussit à se décoincé quelque peu.

Elle baissa les yeux vers lui pour voir le sourire satisfait de gentil garçon qu’il affichait et eut un haussement de sourcils…

*Vue comme ça, c’est pas gagner…*

Mais quoi qu'il en fut, il eut toute son attention

Michael ravala son sourire en entendant la réponse de la jeune femme et ses joues qui avaient à peine reprit une teinte normale virèrent de nouveau au rouge. Il déglutit difficilement lorsqu'elle lui demanda s'il avait finalement accepté la proposition d'une fille. Avait elle la moindre conscience de l'effet dévastateur que ces mots pouvaient avoir sur son moral ?

D'une part il y avait le fait qu'elle balançait ça comme si cela ne lui faisait rien. Enfin pas rien, puisqu'ils étaient amis et qu'elle serait toujours interessée par ce qu'il avait a raconter. Mais c'était juste que ça ne la blesserait pas de savoir qu'il avait eut une relation sérieuse avec une fille, elle trouverait ça normale, elle serait contente de le savoir amoureux. Elle pourrait au moins montrer un minimum de jalousie, de possésivité, de réticience à ce sujet mais non, il ne présentait définitivement aucun interêt pour elle et ça lui déchirait le coeur.

D'autre part, il y avait le fait qu'il était un looser finit et en avait conscience. Lorsqu'ils avaient une quinzaine d'années, il arrivait a Len, Meredith et lui même d'avoir des discussion sur l'amour et la "première fois". A l'époque, les trois d'entres eux étaient sans expérience avec le sexe opposé et en étaient encore au stade des théories. Lily pronait la confiance du couple et l'amour d'avoir des relations sexuelles, mais pensait qu'on pouvait agoir plusieurs partenaires en une vie ; Len, lui, était persuadé que l'amour n'était en fait que le mélange subtile d'une amitier mélée a une forte attraction physique, et que cela menait à "l'acte" comme il se plaisait a le dire. Quoi qu'il en soit Michael était le seul a penser bêtement que l'ont avait qu'une seule âme soeur et qu'il fallait attendre que la vie nous réuinisse avec elle. Qu'est ce que Len avait pu se moquer de lui lorsqu'il avait dit cela... Meredith s'était montrée plus compréhensive, elle était toujours compréhensive. Elle lui avait sourit et lui avait dit être certaine que cela arrivait a certaine personnes mais pas a toutes.

Plus tard, ils eurent encore une de ces conversations lorsque Len leur apprit qu'il avait perdu sa virginité avec l'une de ses petites amies. Il avait alors 17 ans. L'année suivante, ce fut au tour de Meredith de tenir les même propos. Au souvenir de sa moue hésitante, de son regard brillant lorsqu'elle qu'elle avait avoué -suite au harcèlement moral de Len- avoir fait l'amour avec son petit copain, Michael sentait presque son coeur se serrer et la nauser lui tordre l'estomac comme ça 'avait fait ce soir là. La force de la jalousie l'avait déstabilisée, maintenant il était tellement habitué a ce sentiment destructeur qu'il tâchait de ne plus y prêter attention, et y arrivait même quelque fois. S'il tenait le coup à l'époque c'était uniquement en se répétant que son amie finirait par l'aimer a son tour.

Seul dans son lit il s'imaginait que lorsqu'ils auraient 18 ans ils seraient ensemble et heureux, mais cela ne se passa pas. A 18 ans il imaginait leur premier baiser à l'age de 19 ans, puis 20 et ainsi de suite, repoussant chaque fois l'age auquel elle était sensé réaliser son existence en tant qu'appartenant à la gente masculine. Bien sur, il avait essayé de se guérir, sous les conseils de Len. Il avait eut de petites amies pour qui il ne ressentait rien, qu'il comparait sans cesse à la seule femme qu'il ait jamais aimée, et il finissait par les éviter avant d'avoir le courage de rompre, en général au bout de quelques jours à peine. Ceci ne lui permit bien évidement ni de passer à la suite, ni d'approfondir assez cette relation pour aller jusqu'à faire l'amour.

*Et oui, Michael Corvin, 23 ans et demi, toujours puceau et pour longtemps...*

Grinça t il amèrement.

"Pasvraimenteutl'temps"

Marmona t il en guise de réponse à la jeune femme, baissant les yeux vers ses draps qu'il griffait foireusement de son ongle. IL soupira et releva les yeux vers son amie et réussit à faire un mince sourire.

"A cause des études..."

Trouva t il comme excuse, haussant les sourcils et écarquillants ses yeux bleus clairs pour appuyer ses paroles.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Meredith lorsque son ami rougit de nouveau. Elle le regarda longuement, un sourire bien veillant fendant son visage, le regard attendris. Il était décidément trop émotif. Ses joues s’embrasaient si facilement, comment ne pas avoir envie de le taquiner ? Rien que pour voir ses yeux bleus regarder tout autour de lui d’air gênait, de voir ses doigts se tortillait –comme il le faisait en cet instant précis-, de voir son visage virait au rouge vif.

Meredith tourna la tête vers Len en haussa un sourcils comme pour lui demander s’il avait une idée du pourquoi Michael réagissait comme ça. Mais avant que ce dernier ne réponde, c’est leur ami qui prit la parole pour marmonner qu’il n’en avait pas eut le temps. Elle se retourna vers lui avec une petite moue d’excuse. Puis il ajouta que c’était à cause des études et elle leva les yeux au ciel.

« C’est pas vrai ça, comment tu peux laissé ta vie professionnel prendre le dessus sur ta vie sentimentale ! »

Elle s’arrêta et pinça les lèvres en se rendant compte qu’au court de cette année c’était ce qu’il lui était arrivé. Oui certes, mais elle au moins avait eut un petit ami depuis son arrivé au Etats-Unis, ça n’avait durée que 4 mois mais elle était moins désespéré que ces deux là… Quoi que Len était peut être sortis avec une fille. Elle lui jeta un coup d’œil et ouvrit la bouche comme pour le questionner à ce sujet mais la referma et se tourna de nouveau vers Michael, après tout son humain de meilleur ami était assez grand pour se débrouiller tout seul. Ce n’était pas comme ce blondinet aux grands yeux bleus qui était le bébé de la bande.

La jeune femme regarda un instant son ami d’enfance.

« On en reparlera… »

Assura t elle en détournant les yeux. Après tout ce n’était pas la peine que Len assiste à cette conversation, surtout si c’était encore une fois pour se moquer du jeune mutant. Après il ne fallait pas s’étonné que Michael soit si coincé, leur ami ne lui donné pas du tout confiance en lui. Ce dont le blondinet avait besoin, c’était de confiance en lui. Elle ne voyait pas d’autres possibilités…

La jeune femme se leva donc avec un sourire et fit quelque pas dans la pièce. Elle arqua un sourcil en voyant un pantalon sur une chaise, un tee-shirt roula en boule dans un coin de la chambre, les chaussettes de l’autre coté… Un large sourire se dessina sur ses lèvres et elle se pencha pour ramasser un boxer par terre. Elle le pris à deux doigts et tandis le bras devant elle, pointa de caleçon successivement vers les deux hommes.

« Au quel de vous deux ceci appartient il ? »

Demanda t elle sombrement, d’un ton de policier questionnant des suspect.

Puis elle leva les yeux au ciel et entreprit de rassembler les vêtements éparpillés au quatre coins de la pièce. Tout en entrant dans la salle de bain pour les mettre au salle et leur lança :

« C’est incroyable ça, vous êtes là depuis quelque jours à peine et c’est déjà le bordel chez vous ! »

Un instant après elle reparût en s’époussetant les mains et les plaça sur ses hanches.

« Vous faites un streap-tease pour les voisines ou quoi ? »